Georges Leroux n’est pas un inconnu pour les musées français, sa nièce ayant en 1974 fait don à l’État d’un ensemble important de peintures, partagé aujourd’hui entre Beaubourg et les musées de Beauvais (13 tableaux), d’Autun, Brest, Chartres, Épinal et Vernon. En 2017, Les Éparges (1915) inaugurait l’exposition « L’Art de la Paix » au Petit Palais, et on trouve actuellement accroché aux cimaises des salles de l'histoire du Louvre un tableau peint en 1947, Dans la Grande Galerie.
C’est un ensemble inédit de tableaux et de quelques dessins qui vient éclairer le parcours de l’artiste, élève de Léon Bonnat (1833-1922) à l’École des Beaux-Arts, Prix de Rome en 1906 et résident à la Villa Médicis de 1907 à 1909. Mobilisé en 1914, il poursuit son travail sur le front, préparatoire à de nombreux dessins exposés à la Galerie Georges Petit en 1919 et publiés dès 1915 dans le journal L’Illustration.
Entre les merveilleux paysages aux pins et aux cyprès d’Italie, les toiles tragiques ou héroïques de la guerre de 1914-1918 qui lui ont valu sa première notoriété, et les paysages plus tardifs de Provence et de Savoie, Georges Leroux tenta avec d’autres, de proposer une autre modernité d’inspiration résolument classique.